À la rigueur de tous les temps - Partie III
Troisième article d’une série sur les principes de thermorégulation appliqués aux voyages en territoires sauvages et sur les propriétés des différents matériaux de vêtements de plein air, incluant quelques déboulonnages de mythes.
«Deux chemises en laine douce et épaisse, deux paires de pantalons en laine fine mais robuste, deux paires de chaussettes en laine solide, voilà tout ce dont vous avez besoin comme vêtements pour les bois.»
George Washington Sears, connu sous le pseudonyme de Nessmuk dans Woodcraft (1884)
(Vous trouverez la partie I ici et la partie II, ici.)
Dans cet article vous remarquerez qu’il y a trois mots-clés; laine, laine et laine. Bien que je porte quelques vêtements de laine en été, je vais ici me concentrer sur mes choix de vêtements pour l’hiver.
Maintenant dépourvus de fourrure, les humains doivent se protéger de l'environnement pour développer leur capacité à réguler leur température corporelle. Les vêtements ont, de tout temps, constitué notre stratégie d’adaptation. La protection contre l'environnement et l'optimisation de la thermorégulation sont les deux principaux objectifs des vêtements. Chaque individu produit de la chaleur métabolique ou corporelle et, comme nous l’avons vu dans la partie I, notre corps échange constamment de la chaleur avec l’environnement, par conduction, convection, radiation et évaporation. Dans les forêts laurentiennes et boréales, nous devons composer avec un environnement particulièrement hostile pour contrôler ces quatre phénomènes. Nos vêtements nous permettent de contrôler l’humidité, nous protègent du vent et retiennent la chaleur que l’on produit dans un espace d’air sans mouvement pour conserver notre température dans la zone viable.
Commençons cet article par une constatation philosophique et poétique: dans un élevage écoresponsable, la laine est le résultat d’une relation entre le berger et le mouton. Une relation qui commence dans la nature et repose sur le soin et l’attention. En comparaison, les fibres synthétiques sont des créations de laboratoires. La mère Nature vs Frankenstein. Mais trêve de poésie, passons à un mode de pensée plus pragmatique.
J’ai présenté dans la partie I, l’argumentaire expliquant pourquoi je favorise les fibres naturelles, et ce bien au-delà de la nostalgie ou de la poésie. Les fibres naturelles résistent mieux aux abus et au temps tout en ayant le potentiel de ne pas polluer si elles sont fabriquées de manière responsable. Les fibres synthétiques ne sont durables que sous forme de particules de microplastique répandues dans l’environnement. Les fibres naturelles ont le potentiel d’être produites de manière écoresponsable, mais il n’existe pas de plastique écoresponsable. Mais quand est-il de leur efficacité et de leur confort?
Tout d’abord, laissez-moi vous rappeler le principe de superposition des couches de vêtement. Comme nous l’avons vu dans les parties précédentes, les molécules d’air emprisonné dans un espace avec un minimum de mouvement forment une couche isolante. La propriété physique des textiles responsable de la chaleur est l'isolation thermique. La chaleur traverse les textiles à un rythme déterminé par la différence de température entre les deux faces du textile et l'isolation thermique du textile lui-même. Le corps humain doit maintenir une température centrale dans une fourchette assez étroite autour de 36°C afin d'assurer sa survie. Par temps froid, la différence de température entre le corps et l'environnement peut être très importante. Nous portons des vêtements pour réduire le taux de perte de chaleur à un niveau qui permet à notre mécanisme de contrôle interne de maintenir une température centrale sûre, en mettant et en enlevant des vêtements selon les besoins.
Les textiles de fibres naturelles sont constitués en grande partie d'air de sorte qu'en l'absence de mouvements d'air importants, l'isolation thermique dépend largement de l'épaisseur du tissu. Mais la somme de plusieurs couches de vêtements forment un tout plus isolant que la valeur isolante de chacun additionné ensemble puisque l’air emprisonné entre les couches compte aussi comme facteur isolant.
Comment peut-on avoir la prétention de faire évoluer en une simple vie, des technologies qui ont mis des millénaires à évoluer au travers du test terrain le plus impitoyable qui soit?
La nature est de loin le concepteur le plus sophistiqué, utilisant les outils les plus avancés technologiquement et des tests implacables. La complexité fonctionnelle intégrée dans chaque fibre de laine dépasse de loin tout ce que nous avons pu produire dans nos laboratoires. La laine protège un animal qui nous est très, très semblable. La température corporelle d'un mouton est juste un peu plus élevée que la nôtre, et la laine permet au mouton de résister à toutes sortes de conditions climatiques et de maintenir une température corporelle constante avec une dépense d'énergie minimale. Et les humains ont des milliers d'années d'expérience dans la fabrication de vêtements en laine.
Au fil des millénaires, la laine n'a pas eu d'égal parmi les autres textiles pour ce qui est de l'ensemble de ses qualités. La laine a été portée par les géologues, les bûcherons, les marins, les voyageurs par canot, les montagnards, les alpinistes et les explorateurs polaires. Même les tribus nomades du désert en ont fait leur fibre de prédilection. Les caractéristiques uniques de la laine lui permettent de gérer les grands écarts de température que l’on retrouve dans le désert.
Je porte une "burnous" dans le Sahara lors d'une expédition de soins humanitaire (2005). Une burnous est un manteau en laine, long avec ou sans manche et une capuche pointue d'origine arabe porté essentiellement au Maghreb.
Qu'est-ce qui fait de la laine un matériau aussi miraculeux ? Toute personne qui porte de la laine sait pertinemment qu'elle garde au chaud par temps froid et au frais par temps chaud. Vous avez probablement aussi remarqué que les vêtements en laine évacuent l'humidité et ne dégagent pas d'odeurs. Mais combien d’entre vous connaissent la science qui se cache derrière ce tissu incroyable ? Voici toutes des réponses à ces questions afin de vous permettre de choisir vos vêtements et accessoires en toute confiance.
Cet article est très long. Il est divisé en différentes sections pour que vous puissiez sauter des bouts si vous ne voulez pas le lire au complet. On retrouve donc:
- Une liste des caractéristiques de la laine
- Les explications scientifiques de ces caractéristiques
- Les anoraks de style primitif en laine très dense et leurs limites
- Mes choix de vêtements
- Une liste d’options avec mon opinion, les prix et les liens
Anorak de laine avec surpantalon coupe-vent par-dessus un pantalon de laine.
Avant de plonger dans les explications scientifiques, voici un résumé des caractéristiques de la laine:
- - Une excellente perméabilité des molécules d’air, la «respirabilité» dans le jargon marketing. Les vêtements en laine sont naturellement respirants jusqu'au niveau des fibres. Alors que les matières synthétiques ne « respirent » que par les pores situés entre les fibres du tissu, les fibres de laine permettent naturellement à l'air de circuler par un effet de «pompe».
- - La laine vous garde au sec. Les fibres de laine évacuent l'humidité de votre peau et peuvent absorber environ 30 % de leur poids avant que vous ne vous sentiez mouillé. Cette humidité est ensuite libérée du tissu par évaporation.
- - La laine ne sent pas mauvais ! Les produits en laine mérinos sont très résistants aux odeurs grâce à leurs propriétés antimicrobiennes naturelles qui empêchent les bactéries de se fixer et de se développer sur les fibres du tissu.
- - Chaude même lorsqu’elle est mouillée. Lorsque les fibres absorbent l'humidité, elles libèrent également de petites quantités de chaleur ( j’expliquerai ce phénomène plus bas), ce qui peut vous aider à rester au chaud lors d'une journée fraîche et humide.
- - Excellente régulation de la température. Les fibres fines permettent à de minuscules poches d'air dans le tissu d'emprisonner votre chaleur corporelle, ce qui constitue une excellente isolation. Lorsque l'humidité s'évapore par temps chaud, l'air contenu dans ces poches se refroidit et vous permet de rester à l'aise.
- - Rapport chaleur/poids élevé. Une chemise en laine est nettement plus chaude qu'une chemise synthétique du même poids de tissu.
- - La laine absorbe et repousse l'eau. Ceci est une autre caractéristique unique qui mérite d’être développée plus bas. En gros les composantes de la laine permettent à la laine d'absorber simultanément l'humidité de votre peau tout en résistant à l'humidité extérieure comme la pluie ou la neige. Les écailles donnent également à un vêtement en laine une sensation de peau sèche, même après avoir absorbé l'humidité.
- - Inflammabilité très faible. La laine s'éteint naturellement et ne prend pas feu. Elle ne fondra pas non plus et ne collera pas à votre peau comme le font les matières synthétiques.
Mais développons, pour ceux qui veulent en savoir plus, chacune de ces caractéristiques.
La fibre de laine
Éprouvée par l'évolution et perfectionnée au cours des générations, la laine est devenue la fibre miraculeuse de mère Nature, qui présente de nombreux avantages exceptionnels par rapport aux fibres synthétiques. La laine est une fibre protéique naturelle qui pousse à partir des follicules de la peau du mouton. Comme les cheveux humains, elle est composée de protéines de type kératine. Chimiquement, ces chaînes de protéines contiennent cinq éléments : carbone, hydrogène, oxygène, azote et soufre. Ces cinq éléments sont combinés en 19 acides aminés reliés entre eux par des chaînes polypeptidiques en forme d'échelle.
1- Epicuticle 2-Orthocortex et paracortex 3-Cellule corticale et cellule complexe membranaire 4- Macrofibres 5- Matrice 6- Molécule de kératine (source Lavalan)
La laine est un ressort hélicoïdal moléculaire qui rend la fibre remarquablement forte, élastique et résiliente. Elle peut être pliée plus de 30 000 fois avant de se rompre, contre 3 000 fois pour le coton. Ces propriétés rendent un vêtement en laine très robuste, durable et résistant à l'abrasion. Lorsqu'elle est mouillée, la fibre peut être étirée jusqu'à 50 % (30 % lorsqu'elle est sèche) et reprendre sa forme initiale.
L'ondulation de la fibre de laine oblige chaque brin à s'appuyer l'un contre l'autre, au lieu de s'aligner côte à côte ou de s'étendre à plat. Cela permet de conserver intactes les minuscules poches d'air, qui agissent comme de petits isolants - la clé pour pouvoir vous garder à la fois au chaud et au frais. L'air a la capacité de déplacer la chaleur par convection - en d'autres termes, en se déplaçant et en circulant. Grâce à la convection, l'air peut transporter la chaleur d'un endroit à un autre. Lorsque l'air est contenu dans de très petites poches, il ne peut pas circuler facilement, et la chaleur est donc retenue. Il en va de même pour le froid. Pensez à une glacière en polystyrène : les minuscules poches d'air du polystyrène agissent comme un isolant pour la chaleur ou le froid (selon ce qui se trouve à l'intérieur de la glacière). Le même concept s'applique à la laine.
La chaleur d'adsorption
En 1858, le scientifique français Paul-Jean Coulier a été le premier à observer que lorsque de la laine sèche était déplacée dans une pièce humide - lorsqu'elle adsorbait de l'eau - elle produisait de la chaleur... ces petites quantités d'énergie connues sous le nom de "chaleur de sorption". Des expériences ont montré que des sujets humains peuvent percevoir la chaleur de sorption de la vapeur d'eau par des vêtements en laine dans des conditions hivernales typiques, en particulier si les laines sont soigneusement séchées avant d'être utilisées.
Voici l’explication:
La laine déteste l'eau liquide, mais adore la vapeur d'eau. Ce phénomène repose sur sa capacité d’adsoption (oui, adsorbe et non absorbe, c'est différent). L'adsorption signifie que les molécules d'eau sont piégées dans les fibres naturellement poreuses du tissu, alors que l'absorption signifie que les molécules d'eau pénètrent dans le tissu et sont humides au toucher.
La couche la plus externe (épicuticule) d'une fibre de laine est constituée d'écailles qui se chevauchent et laissent échapper l'eau liquide comme les bardeaux d'un toit. Toutefois, la nature a voulu que les espaces extrêmement réduits entre les écailles permettent à la vapeur d'eau de pénétrer lentement dans la fibre.
La laine adsorbe l'eau. Une fois à l'intérieur de la fibre, il existe une liaison chimique temporaire (liaison hydrogène) qui attache les molécules d'eau aux surfaces des structures internes de la fibre. Toute adsorption est exothermique, ce qui signifie qu'elle dégage de la chaleur. À l'intérieur des fibres, les liaisons hydrogène de l'eau se rompent. Cela crée une réaction chimique qui génère de la chaleur. Une fois à l'intérieur d'une fibre de laine, la vapeur d'eau se condense, libérant environ 533 calories par gramme.
Un kilogramme de laine sèche placé dans une atmosphère d'air saturé d'humidité libère environ la même quantité de chaleur que celle dégagée par une couverture électrique fonctionnant pendant huit heures.
Ainsi, une personne travaillant fort, génère un excès de chaleur qui est, du moins en partie, dissipé par l'évaporation de la vapeur d'eau (transpiration)... une partie de cette vapeur d'eau s'infiltre dans la laine et, une fois à l'intérieur de la fibre, la vapeur se condense en liquide, libérant de la chaleur et réchauffant l'air autour du porteur. Ce n’est pas magique, mais c’est tout comme.
La laine est donc la rare exception dans l'univers de l'habillement - elle peut générer de la chaleur. Vous le remarquerez vraiment dans la réalité du terrain lorsque vous sortez par une journée froide et humide. Votre vêtement d'extérieur en laine empêchera l'humidité de l'air de vous refroidir... la laine séchera l'air près de votre corps, créant ainsi un micro-environnement chaud à faible taux d'humidité. L'air humide (à forte teneur en humidité) tire la chaleur du corps beaucoup plus rapidement que l'air sec.
La laine est-elle résistante au feu ?
Oui. Les textiles en laine sont réputés pour leur résistance au feu et leur capacité d'auto-extinction. En raison de leur structure et de leur composition chimique, les fibres de laine ne prennent pas feu facilement. En d'autres termes, les fibres de laine ont besoin de plus d'oxygène que ce qui est disponible dans l'environnement pour brûler. Les textiles en laine ont une température d'allumage élevée, de l'ordre de 570 à 600°C.
Même lorsqu'un feu puissant entre en contact avec la laine, le matériau ne soutient généralement pas les flammes. Au lieu de cela, elle couve pendant une période généralement courte avant de s'éteindre d'elle-même. Contrairement aux tissus synthétiques tels que le polyester, la laine ne fond pas, ne coule pas et ne colle pas à la peau lorsqu'elle brûle. De même, si elle prend feu, la laine n'émet pas de gaz toxique. De plus, elle produit moins de fumée que les autres tissus. Toutes ces qualités ignifuges sont dues au fait que la laine pure est composée à 100 % de protéines naturelles.
Comment la laine résiste-t-elle aux odeurs ?
Si vous passez plusieurs jours dans l'arrière-pays sans avoir accès à une douche, vous apprécierez que les vêtements en laine résistent à l'accumulation d'odeurs. Comme la laine évacue la sueur du corps, elle rejette par nature les bactéries, qui sont à l'origine des odeurs et des infections comme les mycoses des pieds. Lorsque vous portez des chaussettes et des vêtements en laine mérinos, vous pouvez les utiliser de manière répétée sur une longue période et transpirer sans vous soucier des odeurs ou de l'accumulation de bactéries. Vous n'aurez pas besoin de laver les vêtements en laine aussi fréquemment que les vêtements synthétiques, et vous pouvez rafraîchir les vêtements en laine en les aérant. Avec sa capacité à combattre les odeurs et à vous garder au chaud et au sec, la laine est vraiment un matériau remarquable.
Comment toute cette science se traduit dans la réalité
En ce qui concerne la façon dont la laine gère l'eau sous ses différentes formes, je n'ai pas effectué de tests en laboratoire et je ne prétends pas comprendre tous les éléments des recherches que j'ai lues. Mais lors de nos expéditions, Yves et moi, nous avons été exposés aux intempéries - le vrai test - et nous savons qu'il se passe quelque chose de très intéressant et de contre-intuitif. Un vêtement synthétique, même s'il conserve ses capacités d'isolation lorsqu'il est humide, nous laisse avec une désagréable sensation de moiteur. Au contraire, le comportement de la laine dans des conditions humides est très différent et bien meilleur que celui des vêtements en matière synthétique qui sont tellement plus répandus et sur lesquels les gens ont tendance à baser leurs hypothèses sur le comportement de la laine. Voici le résultat de mes observations associées aux lectures de textes scientifiques :
- 1- La laine typique peut adsorber 30 % de son poids en eau sans donner la sensation d'être mouillée, car l'eau adsorbée est piégée à l'intérieur des fibres et non en contact avec notre peau.
- 2- L’extérieur d'une fibre de laine perd de l'eau... donc même si la laine est littéralement trempée, elle séchera rapidement à l'extérieur et sera sèche au toucher, car l'eau est uniquement retenue à l'intérieur de la fibre.
- 3- La laine est également un matériau hygroscopique. C'est-à-dire que lorsque la laine est complètement sèche, elle absorbe l'eau de l'air jusqu'à ce qu'elle atteigne un équilibre avec l'air ambiant. Ce processus d'équilibre avec l'air ambiant est appelé "conditionnement".
- 4- À l'intérieur de la fibre de laine, la vapeur d'eau se lie au cortex, produisant la chaleur d'adsorption. Là encore, toute adsorption est exothermique... et génère de la chaleur.
- 5- Le corps brûle beaucoup de chaleur pour transformer l'eau liquide en vapeur... l'utilisation de l'excès de chaleur est la raison de la transpiration. Lorsque la vapeur de transpiration est adsorbée dans une fibre de laine, puis se condense, elle libère lentement la chaleur de la condensation... la chaleur que le corps a dépensée pour créer la vapeur chaude.
- 6- Les molécules d'eau sont polaires, elles ont un côté positif et un côté négatif. Une fois à l'intérieur de la fibre de laine, les pôles des molécules d'eau forment de nouvelles liaisons avec la laine, et la création de ces nouvelles liaisons libère de petites quantités de chaleur... la chaleur d'adsorption. (À peu près la même chose que le point 4.)
Pourquoi nous avons froid !
Notre peau dégage de la chaleur dans l'air. Cet air chaud, qui est plus léger que l'air froid, s'élève et s'éloigne du corps. Cette convection augmente avec le vent. Même par des températures douces, l'hypothermie peut s'installer.
La perte de chaleur est également exacerbée par les métaux et l'eau, qui conduisent rapidement la chaleur. L'humidité accélère considérablement la perte de chaleur. Une peau humide perd de la chaleur jusqu'à 25 fois plus vite qu'une peau sèche. (La laine peut garder notre peau sèche en capturant la vapeur de la transpiration avant qu'elle ne se condense en ce que nous considérons généralement comme de la sueur). Par temps froid, évitez de transpirer et de porter des bijoux. Asseyez-vous sur un arbre tombé plutôt que sur une pierre ou un sol froid. Et reposez vos pieds sur une grosse branche ou sur de la mousse épaisse si possible.
La chaleur est également perdue lorsque de l'air froid est inhalé. Vos voies nasales réchauffent l'air qui entre dans vos poumons. Respirez par le nez, pas par la bouche.
Le corps donne la priorité aux endroits où il doit conserver la chaleur essentielle. Le flux sanguin vers les bras et les jambes est réduit afin de maintenir la chaleur autour des organes vitaux et de la tête. La tête reçoit environ 25 % du flux sanguin humain. Une tête sans chapeau évacue la chaleur corporelle. Si vous avez froid... même si ce sont vos pieds (les classiques !) qui ont froid, mettez un chapeau chaud !
L’anorak primitif en laine de style « Boreal Mountain Anoraks »
Qu’en est-il de ces fameux anoraks de grosse laine tels qu’on en voit beaucoup dans l’univers très à la mode du « bushcrafting »? J’ai fait l’essai d’un anorak Boreal Mountain Anoraks pendant un an (voir la photo couverture). Voici ce que j’en pense:
Cet anorak et ceux qui sont dans la même catégorie sont fabriqués à partir de laine très dense et épaisse (650/700 gsm). On nous les présente comme le vêtement idéal pour passer du temps en forêt. Personnellement je trouve qu’il laisse peu de place aux ajustements inhérents à la vie active en forêt par temps variés. Malgré les belles qualités de la laine à gérer la chaleur et l’humidité, ces anoraks sont moins polyvalents que plusieurs couches plus légères.
Toutefois, pour porter par grands froids, ils sont très bons, mais il faut prévoir des couches intérieures car avec une activité intense il faudra éventuellement le retirer. Je continuerai à tester mon anorak dans des conditions hivernales. Je pourrais aussi le considérer comme couche d’appoint pour les temps d’arrêts ou de bivouacs à la place d’un parka d’expédition (qui est tout aussi lourd et volumineux) parce que ma logique de vouloir privilégier les fibres naturelles demeure une priorité, que mon anorak de canevas fait par-dessus et que je risque peu puisque je possède déjà ce vêtement. Mais tous les experts en voyage traditionnel en arrière-pays, comme Lure of the North et Garrett Conover, préconisent le parka polaire, car il s’enfile facilement par-dessus les vêtements d’action tout en coupant le vent et ils peuvent servir d’appoint à un sac de couchage en servant de couette.
L’anorak de laine de Boréal Mountain gagneraient à avoir une meilleure conception. La coupe de l’anorak est très primitive, ce qui le rend séduisant pour les nostalgiques, mais dans la réalité, la longueur des manches n’est pas adaptée pour les activités de la forêt et le manque d’ajustement au niveau du cou et des poignets ajoutent à son manque de polyvalence.
On peut vouloir un vêtement d’inspiration traditionnelle, fabriqué avec des fibres naturelles, mais dont la conception et la coupe bénéficient d’un savoir-faire développer dans le dernier siècle. À titre d’exemple, des alpinistes modernes ont essayé les vêtements que Mallory et Irvine ont utilisés à l’Everest en 1924. Or, ils ont remarqué que les vêtements portés par les alpinistes de l’expédition de 1924 étaient plus confortables et plus légers que les vêtements modernes. Chaque vêtement était fabriqué sur mesure avec une conception parfaitement adaptée à la morphologie de chacun et aux activités d’un alpiniste. Il est à noter que les alpinistes de 1924 étaient aussi des spécialistes de la légèreté qui comprenaient mieux leurs vêtements que la plupart des alpinistes modernes. Encore une fois la connaissance et le savoir-faire priment sur le marketing de rapidité des temps modernes.
Voici les situations où les anoraks de laine peuvent être pertinents:
- Quand on peut évaluer la météo avant de partir et qu’on ne sera pas soumis à des changements de température trop importants. Si je suis au chalet, que je regarde par la fenêtre et que le thermomètre indique -12 ou -15˚C (ou moins) alors que je planifie aller passer une journée en forêt, ça peut être un choix beaucoup plus pertinent et confortable qu’une petite doudoune isolée (Arc'teryx, North Face, ou autre) comme on en voit tant dans les boutiques de plein air… ou sur les trottoirs du centre-ville.
- Pour un pique-nique rustique en forêt. L’anorak « respire » bien, gère l’humidité et est résistant au feu.
- Pour un voyage traditionnel où un temps très froid est possible. Même ici, je suis perplexe. Lure of the North, une entreprise « néo-traditionnelles » qui fait des expéditions de longue durée, en hiver, ne les suggère pas parce qu’ils sont peu polyvalents pour leur poids.
- Pour une promenade à basse intensité par temps froid (-10˚C et moins).
- Si on veut remplacer un parka de temps d’arrêt et qu’on peut pallier autrement par la fonction coupe-vent de ce dernier.
- Si le transport est motorisé (motoneige) et qu’on peut se permettre de ranger l’anorak s’il n’est pas utilisé sans avoir à dépenser de l’énergie pour le transporter.
Je continuerai donc à l’utiliser et le tester. On verra au printemps s’il s’est montré assez polyvalent pour garder sa place dans mon placard malgré ses défauts de coupe et design.
Certains participants à l’émission «Alone» en ont apporté pour leur aventure. Par contre, il faut savoir que les participants à cette télé-réalité sont déposés sur leur territoire en hélicoptère et qu’ils vivront à partir d’un camp fixe qu’ils se construiront. «Alone» est une télé-réalité où les participants sont déposés, sur un territoire avec 10 pièces de survie et une combinaison de vêtements. Ils doivent vivre seuls, s’installer et se nourrir jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Souvent les gagnants doivent passer 80 à 100 jours avant de remporter la compétition, alors qu’ils ne sont pas au courant qu’ils sont les derniers « survivants ».
L’exception dans cette catégorie est le Al’s Anorak de WeatherWool. En plus d’un tissu en poids lourd de 658 gsm, d’avoir des manches de la bonne longueur et des fermetures de poignets ajustables, il est également disponible en poids moyen de 407 gsm soit 60gsm de plus que le Swanndri (voir plus bas). Le fabricant explique bien que souvent le poids moyen est plus efficace à cause de sa polyvalence et que les Canadiens, les Alaskans et les gens habitués à travailler au froid ont tendance à commander le plus léger des deux. Mais son prix est exorbitant: 625$ US pour le poids moyen (le Swanndri coûte 136$ pour à peu près la même densité de textile).
Des suggestions de vêtements de laine adaptés à la vie d’un vagabond de la forêt:
Voici comment je m’habille par temps froid:
Au niveau du torse
- 1- Chandail de laine mérinos léger à manches longues près du corps avec un T-shirt de laine légère par-dessus. Je porte l’un ou l’autre, souvent les deux, à l’année, même pendant les chaleurs d’été. En étant de poids léger, il transfère rapidement l’humidité sous forme de vapeur aux couches extérieures, laissant ma peau sèche (voir la photo lors d’un portage).
- 2- Chandail de laine mérinos de type sous-vêtement lourd (heavyweight). Je porte un polo MEC qui n'existe malheureusement plus. Les sous-vêtements lourd (classe 260 et plus chez Icebreaker ou 250 et plus chez Smartwool)
- 3- Pull Övik de Fjallraven (voir photo et description plus bas)
- 4- Surchemise de laine dense de poids moyen (midweight). Pour le moment j’ai une très vieille chemise à 65% laine, de Big Bill. Je la porte actuellement 12 mois par année, comme veste d’appoint l’été et surchemise l’hiver (voir la photo où je suis en canot). Par contre je soupçonne que le Père Noël a une «Swanndri Ranger Bush Shirt» (voir la description plus bas) pour moi.
- 5- Anorak de canevas de coton pour couper le vent (seulement au besoin) ou si je fais de gros travaux abrasifs comme couper et transporter du bois, afin de protéger mes vêtements de laine. QUOI, du coton? Est-il vrai que le coton en arrière-pays tue? Ma réponse: ça dépend. Remarquez que le coton a commencé à « tuer » que dans les tranchées de la Première Guerre mondiale - un endroit où il était impossible de se changer et de se faire sécher- puis dans les années 80, lorsque les tendances à la rapidité et à la performance ont envahi la pratique du plein air. Je développerai plus d’informations sur le coton et les vêtements en période hors gel, dans le prochain article.
- 6- Un parka polaire de style Canada Goose (les originaux, pas les nouveaux destinés aux hipsters de la ville) à enfiler lors des arrêts et bivouacs par temps hivernaux au Canada. Comme je l’ai mentionné plus haut, je vais essayer de voir si mon anorak de grosse laine peut remplir cette fonction, mais je demeure critique. Pour le moment je transporterai les deux et je verrai.
Cette combinaison me permet d’enlever ou retirer des couches en fonction de la température ambiante et de l’intensité de mes activités (tirer un toboggan ou fendre du bois génère énormément de chaleur).
Sous-vêtement de base à manches longues et t-shirt léger en laine mérinos portés à l'année.
Polo de MEC en laine (en haut à gauche), Ôvik de Fjallraven (en haut droite), Anorak de canevas de coton et sur-pantalon coupe-vent (en bas à gauche) et Chemise Big Bill (en bas à droite)
Au niveau des jambes:
- 1 - Sous-vêtements léger ou moyen en laine, selon la température. (Ces sous-vêtements font partie de mon sac à l’année.
- 2 - Pantalon en laine mérinos Big Bill.
- 3 - Surpantalon coupe-vent. Un très grand pantalon de combat de l’armée canadienne peut être trouvé dans les surplus d’armées et enfiler par-dessus le pantalon de laine lorsqu’il vente. En étant en coton, il « respire » très bien et coupe le vent.
Parka polaire isolant et coupe-vent
Il est très facile de trouver des chandails et des sous-vêtements en 100% laine de poids légers et moyens. Par contre il en est autrement pour les pulls, chemises et vestes. Ces vêtements coûtent très cher et outre les couches de base, ils sont difficiles à trouver. Il faut y aller très graduellement dans nos achats, budgéter… et peut-être prévoir vendre un rein pour certains modèles. Voici quelques choix pour éviter des recherches fastidieuses:
Les chemises et chandails
Fjallraven Övik round-neck sweater
Pull en laine (100%) douce, traçable et produite de manière éthique. Un modèle intemporel avec un col rond, des manches côtelées et toutes les propriétés fonctionnelles d’exception de la laine. La laine évacue l’humidité et continue à tenir chaud même quand elle est humide. Elle régule également la température, ce qui rend ce pull tout aussi confortable par temps chaud que par temps froid. Une épaisseur intermédiaire polyvalente aussi adaptée aux randonnées, à la chasse et à la vie en forêt que pour un usage quotidien. Les coudes sont renforcés de tissus G-1000 (très résistant). Fjallraven a une très grande réputation d’écoresponsabilité et de transparence. Assurément mon chandail préféré.
$195CAD
(La chemise Canada Shirt de Fjallraven que l’on retrouve beaucoup en boutique est faite de laine à 25%, ce qui, à mon avis, est trop peu. C’est la même chose pour la chemise de « laine » de Hooké. Plusieurs fabricants annoncent une chemise de laine alors qu’il n’y a qu’un faible pourcentage dans sa confection.)
La chemise en laine Northwest est un excellent exemple de la raison pour laquelle la laine est le tissu de choix dans les activités d'extérieur depuis des siècles. Elle est composée à 100 % de laine de moutons Shetland, réputés pour leur toison exceptionnellement douce et ondulée. Le frisage naturel permet à la laine Shetland de conserver son gonflant même si elle est mouillée, de sorte qu'elle continue à isoler par les temps les plus durs. Le tissu en laine Shetland de poids moyen de cette chemise classique est idéal par temps frais avec un gilet ou par temps glacial sous un pull ou une parka. Les boutons sont fabriqués en mélamine, pratiquement incassable. Poches de poitrine extensibles avec rabats sécurisés par des boutons.
$225 US (plus échanges en CAD, transport et douanes)
Depuis 1897, Filson est la référence en matière de vêtements de plein air traditionnels, résistants et confortables, prisés par les chasseurs, les pêcheurs, les ingénieurs forestiers, les explorateurs, les mineurs et tous ceux qui ont une passion pour des vêtements indestructibles. Toujours fabriqués à Seattle, dans l'Oregon, aux États-Unis, les vêtements en laine et en toile de Filson sont des produits que vous achetez une fois et que vous gardez toute votre vie. Par contre, certains vêtements ont été éliminés de leurs lignes depuis 2-3 ans et ils ont de plus en plus de vêtements fabriqués de matières synthétiques.
Chemise de terrain légère en laine mérinos à carreaux, collection Maine Guide
Cette chemise de poids léger est parfaite pour les activités de forêt quand il fait moins que 10˚C. En hiver on peut la superposer sur des sous-vêtements de laine et au printemps ou à l'automne sur un t-shirt de laine mérino léger. Sa particularité par rapport à celle de Anian ou de Ecologyst (voir plus bas), c'est qu'elle est de poids léger permettant un usage varié à l'année longue et elle est coupée pour le travail en forêt. Sa couple a l'amplitude nécessaire aux mouvements et elle est disponible dans de très grandes tailles (jusqu'à XXXL).
199$ CAD (transport gratuit)
La chaleur et la résistance à l’usure inégalées de la laine dans une superbe chemise épaisse en flanelle. Conception inspirée par les remarquables chemises en flanelle classiques et traditionnelles de L.L.Bean.Taille et coupe
- Coupe légèrement ajustée : décontractée à la poitrine et aux manches, et légèrement ajustée à la taille.
Tissu et entretien
- 70 % laine, 25 % nylon et 5 % sergé de polyester.
- Nettoyage à sec.
Fabrication
- Le mélange de laine résistant à l’usure est naturellement antiodeurs et reste chaud même s’il est mouillé.
- La laine mérinos est plus douce que la laine standard pour un confort qui dure toute la journée.
Caractéristiques supplémentaires
- 7 boutons-pression à l’avant.
- Poches à la poitrine avec bouton-pression à l’avant.
- Manchettes à bouton-pression.
Ànian Modern Melton Wool Shirt
Fabriqué au Canada. Traditionnellement utilisé pour fabriquer des manteaux de marin, le tissage dense du melton lui confère une excellente résistance à l'eau et au vent. Elle offre un toucher feutré plus doux que celui des autres laines et est fabriquée selon un procédé unique sans teinture qui économise l'eau et élimine les colorants chimiques nocifs. Cette chemise est dotée d'un col boutonné, d'une poche poitrine, de pattes, de manches à double bouton et d'un ourlet incurvé. Les boutons bicolores sont inspirés des boutons militaires canadiens de la Seconde Guerre mondiale. Un double empiècement repose confortablement sur les épaules et ajoute une protection supplémentaire contre les intempéries, et un pli creux permet une plus grande liberté de mouvement dans le dos.
$198 CAD
Ses caractéristiques, sa confection solide (j’en ai une) et la philosophie d’entreprise de Ànian, font de cette chemise un bon choix si on veut une chemise plutôt qu’un chandail de type pull-over. Par contre sa coupe cintrée peut la rendre moins confortable qu’un pull comme le Övik de Fjallraven. Pour ma part, elle verra un peu moins d’action cet hiver.
Imprégné de tradition et d'histoire, le pull commando iconique porté pendant la Seconde Guerre mondiale par les S.A.S. britanniques est la source d'inspiration de ce pull. Ce pull commando pour homme est confortable et chaud. Anciennement connus sous le nom de Trim Fit, ces pulls légèrement ajustés sont détendus au niveau de la poitrine et des manches et ont une taille légèrement plus fine.
100% laine d'agneau mérinos, 21 oz (712 gsm).
Épaulettes et coudes : 100% coton.
$129 CAD (excellent rapport qualité/prix. J’ai un pull de la Garde côtière identique.)
LL Bean a une panoplie de chandail de laine. Un autre qui est digne de mention est le Maine Guide Merino Sweater à $145 CAD, semblable au pull Övik de Fjallraven (pour moins cher).
Un élément de base de toute garde-robe canadienne, la chemise en laine Ecologyst est conçue d'abord et avant tout pour la durabilité et la longévité. Fabriquée au Canada à partir de laine 100% (11 oz), ils ont choisi le tissu le plus doux et le plus durable fabriqué en Amérique du Nord pour la chaleur et la résistance. Leurs chemises utilisent des boutons Corozo, fabriqués à partir des graines du palmier tagua - choisis parce qu'ils constituent une alternative naturelle, durable et résistante aux boutons en plastique.
Un style unisexe avec une coupe classique et ample, cette chemise est cousue deux fois pour plus de solidité et sa taille permet de la superposer. Elle est dotée d'un bas incurvé plus long au dos, de poignets à bouton unique et d'un empiècement arrière avec des plis pour faciliter les mouvements.
Les caractéristiques de cette chemise semblent intéressantes sauf peut-être la longueur (je ne l’ai jamais vu en réel). Ecologyst mérite une mention spéciale pour sa philosophie d’entreprise (Slow Fashion, plus de 20% de la compagnie est communautaire, bio, écoresponsable, 100% fibres naturelles, appui aux fournisseurs locaux, fabriqué au Canada, «achetez en moins, mais de meilleures qualités», réparation garantie à vie).
$285 CAD transport compris (les belles valeurs viennent avec un prix).
Fabriqué aussi en Nouvelle-Zélande, le chandail en laine Swazi Cairnsman est un retour classique à une époque de fibres naturelles, de design durable et d'artisanat traditionnel. Ce chandail à capuche à deux couches possède un extérieur 100% laine de Nouvelle-Zélande, tandis que l'intérieur est un mélange de laine de moutons de Nouvelle-Zélande, d'opossums (pour sa douceur) et de nylon. Le dos plus long couvre les organes vitaux lorsque vous vous penchez pour travailler.
180$ US
Je ne l’ai jamais vu, mais ce pull a de belles caractéristiques pour le vagabond aventurier.
Patagonia Men's Recycled Wool Sweater
Un pull à col ras du cou résistant, fabriqué à partir d'un mélange de laine et de nylon recyclés, pour une chaleur quotidienne et une superposition. Fait d’un mélange de 70% de laine recyclée, 26% de nylon recyclé et 4% d’autres (?). 70% devraient être le minimum si on veut avoir vraiment un vêtement de laine et profiter de ses caractéristiques. Pull over de coupe très classique et confortable. Ici encore, Patagonia est reconnue pour être une compagnie écoresponsable et transparente de premier plan.
$189 CAD
Smartwool et Icebreaker ont tous les deux une chemise de laine, mais leurs coupes semblent plus viser une clientèle urbaine ou pour le chalet plutôt que pour l’action.
Surchemises, anoraks et manteaux
Swanndri Ranger Wool Zip Front Bushshirt
Une chemise en 100% laine à 345 gsm (gramme par mètre carré) qui a une grande réputation mais difficile à trouver en Amérique. Elle a le rare avantage d’avoir une coupe ample pour permettre les épaisseurs en dessous, d’avoir une longueur pour les activités de la forêt et d’être plus longue en arrière (donc ce n’est pas une chemise pour les hipsters du Plateau Mont-Royal). Je viens de m’en commander une directement de Nouvelle-Zélande. Le dollar NZ est avantageux par rapport au dollar canadien et j’ai bénéficié d’un rabais de $43 CAD, correspondant aux coûts de transport et au tiers des frais de douanes canadiennes. La chemise me revient donc à 136$ CAD, transport compris + 56$ de douanes.
En la conjuguant au pull Ôvik elle me fera une surchemise qui devrait couvrir tous mes besoins d’hiver et elle remplacera ma vieille chemise Big Bill comme veste d’appoint pour mes voyages de canot.
Voici quelques autres options:
La veste Filson Mackinaw Cruiser est fabriquée en 100% laine vierge Mackinaw 26 ou 24 oz, et offre une imperméabilité, une chaleur et une respirabilité par tous les temps. Avec ses neuf poches, ses poignets réglables et la construction robuste de Filson, la Mackinaw Cruiser est une veste traditionnelle de qualité depuis 1914. Un grand classique.
$561CAD (chez Canadian Outdoor Equipment, en Ontario)
Cette veste est la crème des crèmes des vestes traditionnelles, mais diable qu’elle est chère. Au moins elle est disponible au Canada ce qui fait qu’on n’a pas à ajouter l’échange, la douane et le transport.
LL Bean Maine Guide Zip-Front Jac-Shirt
Un jac-shirt classique en laine est mi-veste, mi-chemise, ce qui vous permet de le porter toute l'année. Il est suffisamment ample pour être porté par-dessus un pull, mais il constitue également une excellente chemise d'extérieur lorsqu'il est porté seul par temps chaud.
85 % de laine, 15 % nylon.
Veste idéale pour l’entre-saison, la veste Maine Guide Zip-Front Jac-Shirt de L.L. Bean est un superbe vêtement à un bon prix. Par temps froid, elle peut faire partie de nos combinaisons de vêtements, mais son poids et son épaisseur la rendent peu pratique avant novembre et après la mi-avril. Les caractéristiques comprennent un tissu de 18 onces composées de 85 % de laine et de 15 % de nylon, une fermeture éclair à l'avant, une cape à double épaisseur, deux poches de poitrine et deux poches chauffe-mains.
Laine de première qualité pour une durabilité exceptionnelle.
Chaude quand elle est mouillée et silencieuse dans les bois.
Garniture en Ultrasuede aux poignets et au col pour un confort contre la peau.
Fermeture éclair en laiton robuste.
Les boutons des poches sont renforcés pour plus de sécurité.
Deux boutons aux poignets pour un meilleur ajustement.
$275,00 CAD
Veste très semblable au Jac-Shirt de LL Bean. Densité de 21 oz (712 gsm), 80% de laine recyclée et 20% de nylon. Fabriqué au Canada.
$228,99 CAD (livraison gratuite)
Un anorak de laine disponible en « midweight » et « heavyweight ». Comme mentionné précédemment, ce dernier manque de polyvalence tout comme les autres anoraks en laine très dense dont le marketing vise les « Bushcrafters » se déplaçant peu. L’anorak de poids moyen est beaucoup plus polyvalent, s’intègre à un système multicouche et est très robuste, ce qui en a fait une veste de premier choix pour plusieurs participants à la télé-réalité « Alone ».
$625 US (ouch!)
Pantalons
Big Bill Pantalon de laine mérino
Un pantalon forestier robuste de poids moyen composé de laine à 80% et nylon 20%.
$151.99 CAD (excellent rapport qualité-prix)
Bon, j'avoue que ce pantalon a une coupe 1930 alors on ne le porte pas pour faire une parade de mode.
Pull Patagonia et pantalon de laine Big Bill.
Big Bill offre aussi un pantalon de poids lourd en 100% laine à 202,99$, mais pour moi, le poids moyen est amplement suffisant pour les conditions dans lesquelles j’évolue maintenant.
Ce pantalon en laine lourde est depuis longtemps le vêtement d'extérieur préféré des guides du Maine pendant les durs mois d'hiver. La taille ajustable s'adapte à différentes couches.
LL Bean dit utiliser une laine de qualité supérieure (85% laine/15% nylon), tissée serrée, pour ce pantalon classique. Elle est chaude lorsqu'elle est mouillée, silencieuse dans les bois et exceptionnellement durable pour de nombreuses saisons d'utilisation intensive sur le terrain. En fait, la laine est l'aliment de base des sportifs du Maine depuis des générations en raison de sa fiabilité, de sa durabilité et de sa polyvalence (si vous vous êtes rendus ici dans la lecture, je crois que vous avez compris mon point de vue ;-) )
$225 CAD
Filson Mackinaw Wool Field Pants
Un pantalon forestier à grande densité, fait de laine vierge à 100%. Il possède des boutons pour des bretelles traditionnelles (comme le Big Bill d’ailleurs) et 6 poches. Il vient avec la qualité, la réputation … et les prix de Filson.
$445 US
Oui la laine est chère et il est difficile de trouver des vêtements de qualité, mais est-elle si chère que ça quand Arc'teryx demande 8 à 900$ pour un manteau de Goretex qui a une durée de vie utile de 5, peut-être 10 ans si on lui fait très attention ? Un bon vêtement de laine a de bonnes chances de voir passer 4 ou 5 manteaux de Goretex dans votre garde-robe.
La durée de vie des vêtements de laine m’amène justement à mentionner qu’une bonne place pour en trouver est dans les tiroirs et placards de vos grands-parents ou encore en faisant une petite visite au centre de vêtements usagés de votre quartier. Le marketing de l’industrie et le « Fast Fashion » ont réussi à rendre disponible plein de chandails avec un bon pourcentage de laine.
En se préparant pour les voyages de canot de l’été passé, Nathalie s’est rendu compte qu’elle avait de vieux chandails et cardigans en 100% laine dans le fond de ses tiroirs. Lorsque vous passerez devant une friperie, pensez à vous arrêter. Vous y trouverez peut-être un vieux chandail de laine pour remplacer vos fourrures polaires synthétiques.
Vieux cardigan en 100% laine trouvé dans le fond d'un tiroir.
«Après tout, la laine d'un mouton noir est tout aussi chaude.»
- Ernest Lehman
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